Conférences

L’Abécédaire du corps dansant : F-faille

abcdaire-corps-dansant22 mars 2013

Une conférence de 9h30 à 10h30, local K-3105
Une performance de 10h45 à 12h30, Piscine-théâtre (local KR380)

Pavillon de danse de l’UQAM, 840 Cherrier, Montréal
(métro Sherbrooke)

Comment le corps se construit-il et est-il construit en danse? De quelle manière le danseur et le chorégraphe travaillent-ils le corps au quotidien, lui proposent-ils ou lui imposent-ils une énergie, une plastique, une attitude, une esthétique? La cohabitation intime du danseur avec son corps se constitue en un tissage et un (dé)tissage constant de dynamiques, d’efforts, d’exercices et de pratiques, mais aussi à travers le jeu des simultanéités et de la circulation de désirs (d’être à la hauteur, le meilleur, énergique, etc.), d’enjeux, de modèles (à suivre ou à ne pas suivre), de traditions et de réactions à ces mêmes traditions. À partir de la notion faille, Il s’agira ici de réfléchir au processus même de travail dans l’Abécédaire, aux principes qui sous-tendent ce projet titanesque, puis de poser à nouveau la question du corps à partir de la présentation du « travail en cours » de la lettre F-faille.

Lieu :
Pavillon de danse de l’UQAM, 840 Cherrier, Montréal (métro Sherbrooke) :

Crédits :
Présentation : Andrée Martin

F-faille
Création : Andrée Martin, en collaboration avec Jade Marquis et Ariane Boulet
Interprétation : Ariane Boulet, Jade Marquis, Andrée Martin
Collaboratrice artistique : Manon Levac
Répétitrice : Christine Charles.

Biographie

Andrée Martin est docteur en Arts et Sciences de l'Art de l'université de Paris 1 (Sorbonne) et professeure au Département de danse de l'Université du Québec à Montréal. Ex journaliste spécialisée en danse (Le Devoir et Radio-Canada), elle est responsable des rencontres internationales Territoires en mouvance (2003) et Le corps au travail (2006). Scénariste et réalisatrice, Andrée a signé Danser Perreault (2003) et Sans titre rouge (1999). Elle est l’auteur de plus d’une quarantaine d’articles publiée à travers le monde (France, Allemagne, Belgique, etc.). Elle a aussi dirigé l’ouvrage Territoires en mouvance et le dossier Le corps en mouvement (Vie des arts). Ses recherches-créations touchent aujourd’hui au corps en étoile et à sa dimension rhizomatique, à la question complexe de l’articulation entre la théorie et la pratique, de même que sur la transversalité en art. Actuellement, elle travail à un Abécédaire du corps dansant, un projet de longue haleine menant à une suite d’essais littéraires et scéniques sur le corps dansant (déjà présenté au Canada, au Mexique, au Chili, en Belgique, en Espagne, en France et au Brésil).


Mettre en scène le futur

mettre-en-scene-futur15 mars 2013
9h30
Local J-2615
Pavillon Judith-Jasmin

Certains androïdes japonais ont une grande capacité d´imitation de la complexité du comportement humain. Ils sont des merveilleuses plateformes d’expérimentation. Ils peuvent aider les chercheurs à étudier nos traits de comportements les plus anodins comme les plus complexes, tels des sortes de miroirs. Mais l’effet provoqué par ces clones est bien plus qu’un simple reflet et plus qu’une projection bidimensionnelle de l’autre. Ils sont les prototypes d’un nouveau genre d’altérité. Recréer ce qui est le plus simple chez l’homme peut parfois relever de la plus grande complexité en robotique, et consécutivement, ces fascinantes machines permettent de perfectionner des mécanismes, des composants électroniques et des programmes, en proposant par la même occasion d’autres perspectives épistémologiques.

Biographie

Zaven Paré a inventé la marionnette électronique (Ballard Museum of Puppetry - Connecticut et Musée Gadagne - Lyon). Il a été  lauréat de la Villa Kujoyama et de la Japan Society for Promotion of Science (postdoc en robotique dans les laboratoires du Professeur Hiroshi Ishiguro) en 2009 et 2010. Il a reçu le prix Sergio Motta (São Paulo) pour l'ensemble de sa carrière artistique en 2011.


Les arts immersifs : quelles expériences des corps

arts-immersifs8 mars 2013
9h30
Local J-4255
Pavillon Judith-Jasmin

Le dispositif immersif est un lieu, une instance ou un média dont l'’efficacité performative est suffisante pour produire un effet inédit dans le corps. Cet effet est une expérience émersive par les émotions, les images, et les sensations internes qui en sont produits de manière volontaire ou involontaire. Ce décalage entre l'’immersion expérientielle et l'’émersion corporelle d'’images et d'’idée est précisément l’'objet de notre réflexion sur les dispositifs immersifs et les dispositions subjectives. La protestation du corps n’'est plus manifestée dans le corps social mais devient un mode de subjectivation : à la différence du corps peint africain qui rend la sensation visible dans le symbole du dessin, le dispositif immersif fonde un art double à la fois mise en scène et mis dans le corps de l'’agent performatif. Comment dès lors traduire dans l’œ'oeuvre ce que l'’immersant ressent en lui?

Biographie

Bernard Andrieu, philosophe, Pr en Epistémologie du corps et des pratiques corporelles à la faculté du sport de Nancy, Université de Lorraine, @bandrieu59, dernier ouvrage. Les avatars du corps, Montréal, ed Liber, 2011. http://leblogducorps.over-blog.com


Sur l'importance d'une mise en condition du spectateur par le biais des dispositifs

sur-importance-mise-en-condition-spectateur15 février 2013
13h30
Local J-4255
Pavillon Judith-Jasmin

Pour Émile Morin, l’effet de présence est déclenché par la mise en place d’un dispositif ayant comme fonction première la mise en condition d’écoute (ou situation) aiguë du spectateur. Prenant exemple sur une série d’œuvres issues de divers courants de l’art, il propose de s’attarder sur trois types de dispositifs générateurs de ces conditions singulières d’écoute, à la fois stratégies conceptuelles et procédés techniques.

l’espace augmenté : le dispositif scénographique comme moteur de création
l’interface : le dispositif technique ou technologique comme mécanisme d’amplification de présence
l’écoute déstabilisée : le détournement des mécanismes de perception

De plus, sur ces bases, il propose de poser un regard plus approfondi sur deux œuvres importantes du collectif Recto Verso dont il aura été l’instigateur, Parcours Scénographique et Un Paysage/Eine Lanschaft/A Landscape, où l’entrecroisement étroit du processus même d’écriture de l’œuvre, du procédé multidisciplinaire inédit la régissant, et du développement du dispositif scénographique, participe à une mise en condition vouée à provoquer les conditions d’une écoute intense pour le spectateur.

Biographie

Émile Morin est artiste indépendant basé à Québec, ses nombreuses installations et œuvres scéniques furent présentées en Europe, en Australie, aux États-Unis et au Canada. Parmi d’autres, au Châtelet de Paris (France), au Tesla de Berlin (Allemagne), au festival BEAP à Perth (Australie), au Banff Center et au Musée d’art contemporain de Montréal (Canada).

Au cours des 30 dernières années, sa trajectoire professionnelle est composée d’une pratique artistique continue et de la direction artistique d’organisations reconnues pour leur singularité, Recto Verso et son festival Le Mois Multi ainsi qu’Avatar, l’association de création sonore. Par le développement d’une pensée de renouvellement des formes au sein de groupes de création précurseurs qu’il a dirigé, il a nourri une connaissance avancée de la création multidisciplinaire et de l’art numérique (autant pratique que théorique), il a développé des stratégies de création innovatrices, tout comme des moyens techniques de création inédits. De plus, il a collaboré à plusieurs événements nationaux et internationaux et auprès de structures gouvernementales comme consultant et penseur afin d’analyser, comprendre et définir les paramètres des nouveaux axes de création, que ce soit en multidisciplinarité ou en art numérique.

Basée sur ce qu’il appelle une "esthétique de la complexité", sa création utilise et juxtapose plusieurs disciplines afin d’élaborer des installations, des espaces scénographiques, des œuvres immersives et des constructions « dramatiques ». La multidisciplinarité qui caractérise ses œuvres révèle sa singularité dans l’utilisation systématique d’une multitude de mécaniques qui reproduisent et détournent des effets, des phénomènes et des mouvements de la nature.  L’élaboration de ses dispositifs sonores et visuels cherche à provoquer et à modifier les modes de perception du spectateur et sa compréhension de l’espace qu’il habite et qui l’entoure. Depuis plusieurs années, Émile Morin fait usage intensif, mais critique, des nouveaux outils technologiques.


Surrogate Performances: Performance Documentation and the New York Avant-Garde, c. 1964 - 1974

surrogate-performances6 février 2013
13h30
Local J-4255
Pavillon Judith-Jasmin

This talk will appeal equally to people interested in performance and those interested in the history of art or photography (not music this time!). The relationship of this topic to the idea of presence has to do with the way the presence of the performance persists after the event through its documentation.

Biographie

Philip Auslander's primary research interest is in performance, especially in relation to music, media, and technology. He has written on aesthetic and cultural performances as diverse as theatre, performance art, music, stand-up comedy, robotic performance, and courtroom procedures. He is the author of five books and editor or co-editor of two collections. His most recently published books are Performing Glam Rock: Gender and Theatricality in Popular Music (2006) and the second edition of Liveness: Performance in a Mediatized Culture (2008). In addition to his work on performance, Auslander contributes art criticism regularly to ArtForum and other publications. He is the editor of The Art Section: An Online Journal of Arts and Cultural Commentary.
Philip Auslander is professor at the School of Literature, Communication, and Culture at the Georgia Institute of Technology, Atlanta. http://www.lcc.gatech.edu/~auslander/


Objet hybride inédit d’un paysage de réalité mixte

objet-hybride25 janvier 2013
9h30
Local J-4255
Pavillon Judith-Jasmin

Cette conférence présente et discute les observations recueillies à l’été 2012, lors de l’expérimentation d’un dispositif mobile de réalités mixtes. Motivée par l’effet de surprise de sa relative nouveauté, l’expérience perceptive d’un objet hybride sera au cœur du propos. L’objet hybride est une forme éphémère qui émerge d’un dispositif mobile de réalité mixte par la fusion dans la cognition spatiale de points de référence virtuels et réels. Lors de sa brève manifestation, il coexiste dans l’espace avec les choses de la réalité concrète. Son effacement soudain, comme une illusion, laisse le sentiment d’une étrangeté intérieure. Ce vécu sensible semble témoigner de l’évolution de notre technoculture et ouvre des perspectives de création qui seront discutées sous l’angle de la performativité, de l’immersion et de la représentation paysagère.

Biographie

Jean-Ambroise Vesac est un artiste en art numérique. Sa pratique comprend la performance audiovisuelle interactive, les installations robotiques ou vidéo immersives. Ses œuvres explorent les environnements de réalités mixtes : mi-physique mi-numérique, où machine, homme et paysage coexistent. Elles offrent des expériences esthétiques interactives aux participants. Pour approfondir ses connaissances théoriques, il a entrepris un doctorat en arts et culture numériques à l’Université Laval sous la direction de Renée Bourassa. Ses recherches sont soutenues par le Laboratoire de muséologie et d’ingénierie de la culture (LAMIC) de l’Université Laval. Il est boursier du Fonds de recherche du Québec – Société et culture. Il est chargé de cours à l’École des Arts visuels de l’Université Laval et au Département de Philosophie et Arts de l’Université du Québec à Trois-Rivières.


Le photographique, saisie et saisissement : art descriptif et « apparence vivante »

photographique-saisie-saisissement23 novembre 2012
13h30
Local J-4255
Pavillon Judith-Jasmin

Ce travail de recherche porte sur l’étude d’une forme distincte que j’identifie au photographique et à la culture du visible dont elle relève. Il s’agit de définir le photographique en tant que forme singulière d’appropriation et de représentation du monde qui nous entoure et comme mode de pensée, notamment déterminée par un rapport particulier à l’espace et à la temporalité.

Depuis la fin des années 70 et les années 80, la démarche d’artistes-photographes, particulièrement celle issue d’une culture nordique, s’est avérée paradigmatique d’une façon de voir et d’une manière de représenter qui semble s’appuyer sur les principes d’une approche descriptive en art, notamment par un rendu minutieux des détails et une conception de l’espace et de la surface picturale qui lui est propre, mettant en valeur une esthétique tout à fait particulière en photographie. Il semble que dans ces démarches nous soyons en mesure d’observer, dans ce renouvellement d’une approche descriptive à travers la pratique photographique, un mode de pensée lié à un rapport simple et plutôt « direct » aux choses tel qu’elles se présentent à nous. Ces oeuvres offrent une multitude de détails à saisir instantanément dont la surface photographique se présente comme un espace à la fois mince, opaque et ostentatoire. Ostentatoire en ce sens où elle se présente pour soi et comme force de visible.

S’il est ici question d’une recherche sur les termes appropriés pour traiter des images du Nord, il est aussi question des concepts liés à la nature de leur aspect particulier c’est-à-dire de leur « apparence vivante » ou de l’effet « d’immédiateté de leur présence visuelle ». En ce sens plusieurs éléments caractéristiques du descriptif, définit notamment en peinture et en littérature, tel que la visibilité opposée à la lisibilité, la netteté et le rendu minutieux des détails, la « présence » de la surface et la vue topologique, non linéaire, qui est caractérisée par de multiples points de vue plutôt qu’un seul, semblent tout à fait propice non seulement à la définition des modalités du descriptif photographique, mais aussi du concept d’apparition photographique.

Biographie

Denis Rioux est enseignant, designer et artiste photographe. Il est détenteur d’une maitrise en design graphique et sémiotique visuelle de l’Université Laval à Québec où il a enseigné comme chargé de cours en 2008. Son projet de création à la maitrise portait sur les principes et modalités de la forme narrative dans la configuration d’un parcours urbain et d’un guide-journal de bord. Denis Rioux enseigne la photographie en tant que chargé de cours à l’École de design de l’Université du Québec à Montréal depuis 2009 et poursuit une carrière en tant qu’artiste photographe. Il a étudié le design et la photographie à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université de Montréal ainsi que la photographie à l’Université Concordia.

À l’été 2000, il a été invité par le célèbre Studio Dumbar à La Haie aux Pays-Bas pour effectuer un stage de perfectionnement en design graphique. Depuis il a principalement travaillé à la conception de livres d’artistes, de catalogues d’art et de mise en espace de projets d’artistes en galerie. Son séjour au Pays-Bas lui a aussi permis de réaliser un projet d’exposition supporté financièrement par le consulat général des Pays-Bas. Il a notamment exposé ses oeuvres photographiques à la Maison de la culture Notre-Damede-Grace, à la galerie VAV, à l’Usine C et à la galerie SÍM à Reykjavik en Islande.

Denis Rioux est présentement candidat au doctorat en études et pratique des arts de l’UQAM sous la direction d’Angela Grauerholz. Il est récipiendaire d’une bourse du FQRSC d’une durée de trois ans pour son projet de thèse. Ses activités sont réparties entre l’enseignement, la recherche en théorie et pratique de la photographie et du design dans son studio à Montréal.


Ombre et Effet de présence

ombre-effet-presence2 novembre 2012
13h30
Local J-4255
Pavillon Judith-Jasmin

Au cinéma comme dans bien d’autres formes d’art, notamment au théâtre en peinture, en animation et dans les arts de performance, l’ombre crée un effet de présence. Corps en négatif, l’ombre atteste de la présence, augmente les volumes et crée une profondeur qui donne corps aux personnages. Cette pure évanescence qui couvre de gris tout ce qu’elle touche exerce un potentiel dramaturgique et occupe un rôle central dans bien des œuvres. Quelques exemples seront examinés.

Biographie 

Louise Poissant, PhD en philosophie, est doyenne à la Faculté des arts. Elle dirige le Groupe de recherche en arts médiatiques (GRAM) depuis1989. De 2001 à 2006, elle a dirigé le Centre interuniversitaire des arts médiatiques (CIAM). Elle est l'auteure de nombreux ouvrages et articles dans le domaine des arts médiatiques publiés dans diverses revues au Canada, en France et aux États-Unis. Elle a dirigé aussi, la rédaction et la traduction d'un dictionnaire sur les arts médiatiques publié aux PUQ en français, et en anglais, par sections dans la revue Leonardo aux MIT Press, et une version électronique disponible depuis 1997. Elle a coscénarisé une série sur les arts médiatiques en collaboration avec TV Ontario et TÉLUQ et a coréalisé une série de portraits vidéos d'artistes avec le Musée d'art contemporain de Montréal. Ses recherches actuelles portent sur les nouvelles technologies appliquées au domaine des arts de performance et sur les biotechnologies et les arts.


Présentation de deux parcours immersifs

presentation-deux-parcours5 octobre 2012
9h30
Local J-4255
Pavillon Judith-Jasmin

Etudiante en master Arts de la scène en France, Maud Peyrache a choisi de travailler sur les théâtres immersifs actuels. A travers son expérience, d'une part, de comédienne dans "le Bardô" de la Compagnie haut et court et d'autre part de spectatrice d' "Un doux reniement" de la Compagnie du veilleur, elle étudie les différences et les points communs de ces deux parcours théâtraux conçus pour un spectateur à la fois. Les avancées technologiques permettent l'autonomisation du spectateur au coeur de dispositifs scénographiques intelligents. Que ce soit au niveau de la création , de la réception ou de la diffusion des mutations s'opèrent. Elle souhaite partager son expérience et recueillir celles des autres, engager la discussion autour de ces installations contemporaines et du rapport particulier entre le spectateur et l'acteur, le spectateur et l'oeuvre elle-même qu'elles induisent.


Atelier avec Armando Menicacci

atelier-armando-menicacci20 septembre 2012
de 9h à 12h
K-1150
Pavillon de danse,
840 Cherrier, Montréal
(métro Sherbrooke)

21 septembre 2012
de 9h à 12h et de 13h à 17h
K-1150
Pavillon de danse,
840 Cherrier, Montréal
(métro Sherbrooke)

Présentation de l'Atelier

  1. Pour une théorie du geste au croisement interdisciplinaire scientifique, philosophique et psychanalytique développée sur la base des travaux d'Hubert Godard et de Michel Bernard.
Dans les discours on confond constamment geste et mouvement. En croisant leur compétences, Michel Bernard et Hubert Godard on travaillé à des modes de définition aboutissant au concept d'orchésalité, c'est à dire à la spécificité de l'organisation sensorimotrice d'un corps en "état de danse".
  2. Interaction Interactivité!. Allons y! Isadora 1.3. Il est important qu'un artiste dans le domaine de la danse puisse comprendre et pratiquer facilement les enjeux et les possibilités de l'interactivité en temps réel. De ses potentialités poétiques et politiques comme de ses pièges esthétiques. De nos jours il y a une pléthore de logiciels, matériels, capteurs et dispositifs interactifs très facilement accessibles voir gratuits ou Open Source. Mais peu d'entre eux sont vraiment fait pour des artistes et par des artistes. Pour ces raisons Isadora (www.troikatronix.com) me semble le meilleur logiciel pour la gestion en temps réel de tout type de média. Inspiré de Duncan, Isadora est aussi puissant que simple à utiliser et en constant développent ; ouvert, compatible, multiplateforme, évolutif et accessible. Nous allons survoler son interface et sa logique de programmation pour nous initier à la fois aux questions techniques, en les mettant immédiatement en lien avec les problématiques esthétiques et les (nos) choix poétiques.
  3. L'histoire à l'envers. Les esthétiques des relations entre la danse et les nouveaux médias dans l'histoire du XXème et XXIème siècles. Le philosophe italien Benedetto Croce disait que l'histoire est maitresse de vie voulant dire que si on veut savoir quoi faire, il faut regarder ce qui a été fait. Or, de nos jours il existe de nouvelles manières de faire et refaire l'histoire en se basant sur une analyse d'œuvre qui ne prétend pas être objective, mais le fruit d'un projet particulier et spécifique. En d'autres termes, dans une certaine historiographie contemporaine, l'historien propose UNE histoire particulière fruit d'un point de vue assumé. Nous allons proposer une histoire non linéaire des rapports entre la danse et les nouveaux médias, fondée une analyse d'œuvres, des nouveaux dispositifs et statuts de l'image. C'est pour cette raison que cette histoire vient ici clore ce cycle et ne l'ouvre pas.

Biographie

Après des études de danse et de musique Armando Menicacci obtient une maîtrise en musicologie et un doctorat sur les relations entre la danse contemporaine et les technologies numériques de l'Université Paris 8. Il organise plusieurs colloques et publie dans le domaine de la musicologie en travaillant à l'Opéra de Rome comme responsable des publications. À Paris 8 il a fondé et dirigé entre 1999 à 2009 Médiadanse, un laboratoire de recherche, pédagogie et création sur les rapports entre la danse et les médias. En 2004-2005, il a été artiste/professeur invité à l'école Le Fresnoy (www.lefresnoy.net). Actuellement, Il est professeur d'art contemporain/arts numériques et dirige l'atelier Corporéités et Interactions à l'EMAfructidor, Ecole Media Art de Chalons sur Saone (www.emafructidor.com) où il est aussi responsable de la recherche au sein de l'école. Il enseigne régulièrement dans plusieurs universités, notamment celle de Bilgi (Istanbul), la Universidade Federal do Rio de Janeiro (Brésil), l'Ecole Spéciale d'Architecture (Paris) et la Bartlett School of Architecture (Londres). Il a publié plusieurs articles et livres dans les domaines de la musique, de la danse et des nouveaux médias dont "La Scena Digitale. Nuovi media per la danza", Venezia, Marsilio, 2001, avec Emanuele Quinz. Il a aussi collaboré avec plusieurs chorégraphes et artistes interdisciplinaires, dont Alain Buffard, Vincent Dupont, Rachid Ouramdane, Kondition Pluriel et Steven Cohen. Entre 2005 et 2011, avec Christian Delecluse, il a travaillé au sein du collectif Digitalflesh (www.digitalflesh.org) en réalisant des installations interactives, des créations chorégraphiques et des performances exposées et jouées dans des nombreux pays. Actuellement il est artiste associé à la scène Nationale Le Manège de Reims (France) et prépare sa prochaine création.


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